On parle d’effet d’éviction lorsque l’augmentation de la dette publique supplante les investissements privés en provoquant une hausse des taux d’intérêt.
Ce processus se déroule de la manière suivante :
● L’État accroît ses dépenses, par exemple pour surmonter une récession, et augmente ainsi sa dette.
● La demande de capitaux de l’État augmente donc sur le marché des capitaux, ce qui entraîne alors une hausse des taux d’intérêt.
● Cette hausse des taux d’intérêt provoque une baisse des investissements privés. Par conséquent, l’augmentation des dépenses publiques est au moins partiellement compensée par la baisse des investissements privés. À court terme, ces dépenses supplémentaires n’ont donc que peu ou pas d’impact sur le cycle économique et le produit intérieur brut.
Cependant, dans un petit pays comme la Suisse où le marché des capitaux est libre, les taux d’intérêt augmenteront peu ou pas du tout. Néanmoins, l’effet d’éviction se produira à travers le taux de change :
● Dès le moment où le taux d’intérêt en Suisse commencera à augmenter, les investisseurs étrangers augmenteront leur offre de capital sur le marché des capitaux suisse, car le rendement y sera alors plus élevé.
● Pour pouvoir investir en Suisse, les investisseurs étrangers doivent acheter des francs suisses (p. ex. en échange d’euros).
● L’accroissement de la demande de francs suisses entraîne une augmentation de sa valeur (et donc une baisse du taux de change).
● La hausse de valeur du franc suisse rend les exportations suisses plus chères et elles diminuent donc. L’effet positif de la hausse des dépenses publiques est contrebalancé par la baisse des exportations et reste alors inefficace. L’État dépense plus, mais les entreprises ont plus de difficulté à vendre à l’étranger.
Cela se produit bien que les modèles aient prédit cet effet d’éviction. Toutefois, si et dans quelle mesure cela se produit effectivement dans le monde réel est une question scientifiquement controversée. Il est en effet difficile de mesurer l’effet positif d’une augmentation des dépenses publiques aussi bien que celui de l’éviction.
G2 serait nécessaire, mais: Au moment, juridiquement, une obligation pour toute la population de se faire vacciner est exclue. La…