Le théorème de Coase stipule que, si des négociations sont possibles et qu’il n’y a aucun ou relativement peu de coûts de transaction, les particuliers (ou les entreprises) peuvent trouver indépendamment une solution efficace à tous leurs problèmes découlant d’effets externes. Il s’applique indépendamment de la répartition initiale des droits ou des ressources. C’est une extension de la [[proposition principale de l’économie du bien-être|première proposition de l’économie du bien-être]].
Par indépendamment, on entend qu’aucun soutien de tiers (par exemple l’État) n’est nécessaire pour parvenir à une solution efficace.
Pour que le théorème de Coase soit applicable, les acteurs concernés (personnes, entreprises, etc.) doivent en outre être pleinement informés. C’est-à-dire qu’ils doivent par exemple savoir exactement quels effets externes leur attitude aura sur les autres.
Ce théorème porte le nom de son fondateur, le prix Nobel Ronald Coase.
Illustrons le théorème de Coase par un exemple :
Votre voisin aime écouter de la musique à haut volume, mais cela vous dérange énormément. Vous souffrez donc d’effets externes négatifs (nuisances sonores), alors que le voisin y trouve un avantage (plaisir de la musique).
Supposons que vous puissiez faire valoir votre droit à la tranquillité devant un tribunal (p. ex. sur la base de l’Ordonnance sur la protection contre le bruit). Vous pourriez cependant aussi essayer de résoudre le problème en initiant une conversation ou une négociation avec votre voisin. Ensuite, supposons que votre tranquillité vaut 50 CHF par mois et que le plaisir que votre voisin tire de sa musique vaut 100 CHF par mois.
Si vous faites valoir vos droits en justice, vous obtiendrez votre tranquillité, d’une valeur de 50 CHF par mois. Votre voisin, par contre, n’en tire aucun bénéfice, car il n’a plus le droit d’écouter de la musique à haut volume.
Cependant, vous pouvez décider de négocier avec votre voisin, comme suggéré précédemment. Cette négociation pourrait alors déboucher sur une solution plus efficace, c’est-à-dire une solution avantageuse pour les deux parties. Si votre voisin vous verse 50 CHF ou plus par mois, vous êtes dédommagé pour la pollution sonore et ce dernier compte également un bénéfice net de 50 CHF (les 100 CHF que valent son plaisir d’écouter de la musique, moins les 50 CHF qu’il vous paie). En fonction de vos talents de négociateur, vous pouvez bien entendu négocier un dédommagement plus élevé, comme 75 CHF par mois. L’indemnité doit cependant se situer entre 50 et 100 CHF, car si elle était inférieure ou supérieure à ce montant il y aurait alors une détérioration de la solution judiciaire pour vous ou votre voisin.
Le même principe fonctionne bien sûr à l’inverse. Par exemple, s’il existait un droit d’écouter de la musique à des volumes élevés alors que votre droit au repos n’était pas protégé par la loi.
Notre exemple illustre aussi clairement l’importance de l’hypothèse selon laquelle aucun coût de transaction ne devrait survenir (ou seulement de faibles coûts). Si l’on suppose que la négociation engendrera des coûts pour vous et votre voisin, par exemple parce que vous ne pouvez pas travailler pendant celles-ci, alors elles n’en vaudront rapidement plus la peine.
G2 serait nécessaire, mais: Au moment, juridiquement, une obligation pour toute la population de se faire vacciner est exclue. La…